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Photo du rédacteurfabienne vial

Intestins :deuxième cerveau

Le deuxième cerveau

L’intestin et le cerveau communiquent , une étude tente de nous éclairer sur les mécanismes en jeu pour tenter de traiter l’obésité à la dépression avec de nouvelles approches thérapeutiques.

Nous ne percevons plus tout à fait notre système digestif de la meme façon depuis que nous avons observé de nouveaux phénomènes en son sein et qui ne restreignent pas notre intestin à une simple fonction digestive( comme traiter les aliments). En effet, de nombreuses cellules nerveuses ont une action directe sur sa régulation, notamment sur la quantité de bactéries qu’il contient, lesquelles peuvent avoir un impact sur notre santé, et notre comportement. C ‘est pourquoi il est assimilé à un second cerveau.

Jusqu’à nos jours, il avait été découvert que la communication avec le cerveau se faisait à l ‘aide des hormones, rendant finalement la durée de transmission assez longue pour l’atteindre ( jusqu’à dix minutes)

Cependant, de nouvelles recherches aux USA( Université de Duke) ont permis de découvrir que cette communication était bien plus rapide qu’on ne l ‘avait envisagée!

En effet, l ‘intestin aurait la capacité de se connecter directement sur le système nerveux, permettant une rapidité de transfert des informations au cerveau de l ‘ordre de la seconde, laquelle influerait de manière importante sur le développement de certaines pathologies et sur leur traitement par voie de conséquence.

Un véritable réseau informatif

L ‘intestin est constitué de centaines de millions de cellules nerveuses qui composent le système entérique digestif. ce réseau qui est reparti sur toute sa longueur lui permet d ‘être autonome quasiment par rapport au cerveau. L ‘intestin contient aussi de nombreuses cellules sensorielles : les cellules entero -endocrines, dont la fonction est de récupérer des informations de nature chimique sur l ‘environnement intestinal et ses bactéries par le biais des hormones.

. Cependant il semblait que que cette manière de communiquer ne pouvait pas être unique, car trop lente pour correspondre aux divers phénomènes observés. A l ‘aide de procèdés colorants (fluorescents) et l ‘introduction du virus de la rage, les chercheurs ont observé ce qui se passait. En effet le virus de la rage étant connu pour se propager dans le corps par le biais des nerfs, les chercheurs s ‘attendaient à ce que le virus nous renseigne sur les voies empruntées entre le cerveau et l’ intestin.

La recherche effectuée sur des souris, a permis de repérer le trajet du virus, d’abord capté par les cellules entéro - endocrines, excitant au passage les cellules nerveuses conduisant jusqu’au nerf vague( un de plus longs nerfs du corps, lequel relie directement les informations par ses connexions depuis plusieurs organes vers le cerveau ).

Ensuite à l’ examen des cellules nerveuses (neurones), les scientifiques ont constaté que l ‘intestin pouvait envoyer des informations sur sa composition à une vitesse très élevée de quelques dizaines de mili-secondes, ce qui est bien plus rapide que par la voie hormonale.

Cette découverte met en lumière d ‘autres recherches qui viennent de démontrer justement que la stimulation des neurones sensoriels dans l ‘intestin active directement le circuit de la récompense dans le cerveau avec la sécrétion de dopamine.

Cette rapidité d’ information du cerveau par l’ intestin et ses incidences, permet de mieux comprendre la sensation de bien-être quand on mange, mais aussi pourquoi de nombreux médicaments sensés couper la faim, ne fonctionnent pas , car ils utilisent plutôt la voie hormonale.

Enfin, d’autres études démontrent que des maladies neurologiques diverses, comme la dépression, ou la maladie d ‘Alzheimer trouveraient leurs sources selon l’ état de santé de l’ intestin. Ces maladies pourraient être traitées différemment grâce à ces nouvelles découvertes.


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