Lorsqu'une personne fait une demande d'analyse, il suppose que ce professionnel a les réponses à son mal-être de par sa connaissance du psychisme inconscient. Ce qui est à la fois vrai (Jacques Lacan disait que les psychanalystes en connaissent un bout) et faux dans la mesure où les réponses viennent de l'analysant.
Jacques Lacan affirmant encore que là où on pose une question c'est que l'on a déjà la réponse. C'est le sens de l'interrogation sur soi.
De par la méthode et la méthodologie psychanalytique le spécialiste ne va donc pas donner de conseils mais faire en sorte que l’analysant (le patient) découvre lui-même ce qui bloque dans sa vie.
Par extension le " Sujet-supposé-savoir " représente toute personne (professeur médecin, etc) à qui l'on accorde un savoir que l'on ignore. Ce savoir peut être considéré comme une sorte de pouvoir que possède ce tiers sur nous.
Le fantasme donc du « sujet-supposé-savoir « est le fondement de la demande d'une cure analytique. Jacques Lacan évoque ce concept dans son séminaire " L'acte psychanalytique " (1967-68). La place que donne l'analysant au psychanalyste installe le transfert, moteur de la cure.
Ce " leurre " est donc incontournable pour qu'au fil des séances, par la méthodologie du contre-transfert linguistique, l'analysant découvre que lui seul à les clés, jusqu'au dénouement de son analyse, ce moment où, analysé, il n'aura plus besoin de l'étayage du professionnel.
Pour le plaisir et avec Manu de Mardi Noir toujours:
https://www.youtube.com/watch?v=BMC80YC82_U
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