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Syndrome de Stress Post Traumatique

Le trouble de stress post-traumatique est une réaction psychologique consécutive à une situation durant laquelle l'intégrité physique ou psychologique du patient, ou celle de son entourage, a été menacée ou effectivement atteinte (notamment en cas de viol, d' accident grave, mort violente, agression, maladie grave, accouchement, guerre, attentat, torture..).

Les capacités d'adaptation (c 'est à dire comment faire face) du sujet sont débordées. La réaction immédiate à l'événement pourra etre de l 'ordre de la sidération psychique par exemple ou bien encore une peur intense, un sentiment d'impuissance ou un sentiment d'horreur.

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est répertorié en tant que trouble anxieux dans le DSM-5. Les symptômes caractéristiques apparaissent après l' événement traumatique.

Dans ce cas, la personne victime évite systématiquement tout événement ou discussions menant à ses émotions. Malgré ces stratégies, l'événement revient sans cesse dans les pensées de l'individu sous forme de flashback ou en rève ( de type cauchemar)

Les symptômes caractéristiques sont considérés soit comme sévères moins de trois mois après l'événement déclencheur et chroniques si persistants au bout de trois mois et plus.

Le TSPT se distingue de la réaction aigue au stress. Il peut entraîner une altération clinique dans des domaines importants de fonctionnement.

Le patient souffrant d'un TSPT se plaint d'un sentiment de désespoir ou d'horreur associés à trois symptômes :

- L' intrusion : l'individu revit l’événement traumatisant. Plus que de vagues réminiscences, il y a une réelle impossibiité à empêcher ces souvenirs de revenir . Certains parlent même de reviviscence ( comme si ils le revivaient) pour dire à quel point il s’agit davantage de véritables flash backs envahissants plus que de simples souvenirs. En effet, l'angoisse ressentie lors de l'expérience traumatisante peut être de nouveau éprouvée, donc revécue au moment du souvenir. Les cauchemars sont une autre manière de se manifester de ce type de symptôme .

- Evitement : la victime tente d’éviter les situations et les facteurs déclencheurs qui pourraient lui rappeler son traumatisme.

Il aura aussi tendance à éviter d’en parler pour éviter d’y être confronté directement. Cela peut conduire jusqu'à une amnésie partielle ou totale de l'événement.

Une autre manifestation de l’évitement est l’émoussement des émotions allant jusqu’à une insensibilité émotive.

L'individu perd intérêt dans des activités qui autrefois le passionnaient, se replie sur lui-même et fuit ses proches. Il peut également avoir des difficultés de communication, notamment une difficulté à s'exprimer correctement, le fait d'utiliser des mots inexacts et imprécis lorsqu'il parle (notamment lorsqu'il s'agit d'évoquer l'événement traumatisant), et rencontrer de graves difficultés relationnelles et être incompris par son entourage à cause de cela.

Lorsque les facultés mentales, relationnelles ou verbales sont fortement entravées par ces réflexes d'évitement, on parle d'état dissociatif ou dissociation.

Ces comportements d'évitement sont indépendants de la volonté du patient, ils présentent de nombreux points communs avec les symptômes négatifs observés dans la schizophrénie .

- Hyper stimulation : le patient souffre de plusieurs symptômes d’hyper vigilance et rencontre par conséquent des difficultés à se concentrer .. Il peut souffrir notamment d' insomnie, de nervosité, il peut s'effrayer facilement, avoir une impression constante de danger ou de désastre imminent, une grande irritabilité ou même un comportement violent. Chez les enfants, un comportement désorganisé ou agité peut être perçu. Un sentiment intense de détresse psychique peut survenir lorsque l'individu est exposé à des éléments qui évoquent l'événement traumatisant.

Globalement, l'évitement de tout ce qui rappelle l'événement traumatique est la principale réponse à un traumatisme psychologique. Par conséquent, éviter d'y penser devient un impératif chez les sujets traumatisés.

Il y a différents types d'évitement, comme les activités, les conversations, les personnes, les endroits et les réminiscences reliées à l'événement traumatique. Ils ont pour fonction de protéger le sujet du contact avec tout ce qui peut lui rappeler son drame. Ce qui signifie qu'après avoir vécu l'événement traumatique, le sujet devient très sensible à tout ce qui peut lui rappeler son traumatisme et la crainte d 'un danger imminent qui serait le recommencement du drame.

L'évitement post-traumatique peut se manifester au plan affectif, cognitif, comportemental, et physiologique .

Évitement affectif : la victime montre une certaine indifférence émotionnelle qui se manifeste sous la forme d’un détachement vis-à-vis d'autrui et des tentatives d’évacuer les émotions et sentiments. L'évitement des émotions fortes protège le sujet d'une poussée émotive associée au drame. Un sujet peut éviter une situation où peuvent se présenter de fortes émotions, comme les disputes, les films d'horreur. L'évitement affectif peut prendre la forme d'isolement des affects et d'isolement social.(mécanismes de défense).Évitement comportemental : s'éloigner de tout ce qui peut rappeler le drame, comme les conduites, les personnes, les endroits et les situations associées au drame. Cet évitement comportemental peut être intentionnel, mais le plus souvent il est involontaire.Évitement physiologique : l’évitement physiologique est une sorte d'anesthésie des sensations ou indifférence sensorielle. Les traumatisés rapportent avoir une atténuation des sensations de plaisir ou de douleur. L'évitement physiologique s'observe également dans l’annulation ou l’atténuation des sensations liées à l'expérience du traumatisme chronique . Les recherches cliniques font remarquer l'extrême complexité des réponses post-traumatiques chez les sujets. La peur d'avoir peur : elle peut conduire un sujet à éviter un nombre de plus en plus grand d’activités de façon à éviter des émotions, des sentiments et des souvenirs. Plutôt que d'aller de l'avant dans son développement, le sujet semble rester immobile sur place, évitant les risques normaux de l'aventure du développement et de la croissance . Cela lui demande tant d' efforts pour se protéger, il n’en reste plus beaucoup pour le travail, le jeu et tout ce qui fait la vie d'une personne. Les sujets évitent tout ce qui remet en mémoire ce qu'ils veulent oublier. L'évitement peut également, parfois, prendre la forme d’une agressivité nécessaire ou d’un attrait pour des activités risquées et dangereuses ou le retrait extrême.

Le syndrome de stress post-traumatique complexe est une forme particulière de TPST qui survient lorsque la victime a été exposée à des violences physiques, verbales ou psychologiques répétées au cours desquelles il n'a pas eu la possibilité de se défendre. Il se manifeste par les symptômes suivants :

une altération de la régulation des émotions, avec une impulsivité marquée et des comportements s'avérant nuisibles pour le malade lui-même .des perturbations de l’attention ou de la conscience, pouvant entraîner des épisodes dissociatifs au cours desquels l'esprit est déconnecté : le patient a l'impression de ne plus exister, d'être comme mort (dépersonnalisation) ou ne parvient plus à s'intéresser au monde qui l'entoure (déréalisation) ;une altération de la perception de soi, avec des sentiments permanents de honte ou de culpabilité, et un sentiment de vide .une altération de la perception de l’agresseur, qui peut être par exemple idéalisé. Par exemple, le patient se plie à contre-cœur au système de croyances et aux rationalisations de son ou de ses agresseur(s) et n'ose pas s'y opposer, sous peine de ressentir de la culpabilité ou de la honte. Il peut également éprouver une gratitude paradoxale envers son agresseur (cf Syndrome de Stoskholm).Les relations de la victime sont perturbées, avec une incapacité à faire confiance ou à avoir une relation intime avec autrui .des altérations cognitives avec une perte d’espoir.

Ces troubles s’accompagnent parfois de :

dépressionde dépendance alcoolique d'idées suicidaires dans le très grand âge, il peut se combiner avec une démence de type Alzheimertrouble de la personnalité.boulimie, anorexie etc..

Une échelle clinique du SSPT, permet le diagnostic et l'évaluation de la sévérité du syndrome de stress post-traumatique (SSPT).

Il existe des facteurs à risque de développer un SSPT:

-Un traumatisme vécu à la suite de violences familiales peut y prédisposer .

-La toxicomanie

-Traumatisme cranien

Pour éviter ce syndrome:

- Prévention sur les situations à risques.

Soins:

Hypnose, EMDR, Méditation, Ludo thérapie( pour enfants).,traitements médicamenteux..(anti dépresseurs).,psychothérapies.


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